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    quoiqu'il s'y fût formellement e n g a g é , et cette même lettre
    m'est envoyée à leur i n s u , au mépris de la promesse d e
   M. Clapasson, qui leur proteste (ainsi qu'ils peuvent le
   prouver en représentant l'écrit qui est entre leurs mains )
   qu'elle sera lue en pleine assemblée et à la première séance.
   Dans de pareilles circonstances, après avoir essuyé des trai-
   tements inconnus aux gens même les moins polis et les moins
   éclairés, et après avoir été accusés sans ménagement et sans
  pudeur d'avoir forgé ma lettre conjointement avec vous , ils
  prennent le parti de se retirer. Aujourd'hui on débite à votre
  sujet de nouveaux mensonges. M. Soufflot, très-mécontent
  de la conduite qu'on a tenue dans cette affaire avec lui et
  avec moi ( e t c'est ce qu'il m'est aisé de manifester par une
 de ses lettres que je vous conserve), écrit en vain pour me
 faire rendre justice. A peine fait-on mention de sa lettre. On
 en fait encore moins de celle que je lui avois écrite et qu'il
 « envoyée au secrétaire. M. Montucla, aussi mécontent que
 lui de la lettre de la Société et de celle du P. ï o l o m a s ,
 écrit de son côté à M. Malbon une lettre qu'il ne tient qu'à
 celui-ci de montrer. Enfin M. Soufflot déclare qu'il aban-
 donne entièrement les intérêts de la Société et ses poursuites
 pour l'enregistrement des lettres-patentes. Voilà, Monsieur,
 de quoi prouver aux personnes désintéressées, si néanmoins
 d'autres personnes que les intéressées daignent s'occuper de
cette affaire, que mes démarches n'ont été ni précipitées ni
fausses, ni même sans effet; quand elles n'auroient servi
d'ailleurs qu'à apprendre à toute l'Europe littéraire ce qu'elle
doit attendre et penser de la Société de L y o n , et qu'à m'é-
clairer moi-même sur la conduite que je dois avoir avec elle
et avec ses membres, assurément elles ne seroient pas inu-
tiles. J'aime la tranquillité pour les autres comme pour moi-
même , et la triste satisfaction de voir une société littéraire
qui a besoin de repos , de lumières et de bons sujets, trou-
b l é e , mutilée et chancelante, est un plaisir que vous et moi
nous céderions sans doute à fort bon marché. Le P. T a -