Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                114
    Vopicius (1), dit que sous le règne de l'empereur Aurélien,
la soie se vendait, à Rome , au poids de l'or , libra auri tune
libra serici fuit. 11 ajoute que ce prince ne voulut pas en ache-
 ter une tunique à sa femme, vu son prix trop élevé.
    L'art de tisser la soie parvint en Phénicie. Les femmes de
ce pays effilaient d'abord les étoffes de Chine, dont le tissu
était serré, et elles en faisaient des espèces de gazes transpa-
rentes que l'on teignait en pourpre pour les princes (2).
   Procope (3), rapporte que le commerce des étoffes de soie
se faisait dans le bas empire et de temps immémorial, par
des caravanes de Persans , qui traversaient l'Asie , de la mer
de Chine à la côte de Syrie en 245 jours , et qui venaient aux
foires d'Arménie , d'Antioche et de Nisibie vendre ces riches
produits aux Grecs et aux Romains.
   Juste Lipse (4), croit que les étoffes de soie parurent pour
la première fois , à Rome, sous Jules César. Serica quandd
venerint in usum planissimè non scio ; suspicar tamen in Julii
Cœsaris œvo , nam antè non invenio.
   Les plus graves parmi les Romains du temps de Tibère ,
se plaignaient du luxe des étoffes de soie. Virgile, Pétrone
et le poète Sénèque regardaient la soie comme une produc-
tion du pays des Sériques, et comme un duvet recueilli sur
certains arbres.
             Quid mimera ^Ethiopum molli canentia lanâ ;
             Vellera que ut foliis depicta et tenuia Sercs.
                                       ( VIRG. GEOKCIC. H ) .

   Ce n'est plus, dit-il , de la laine blanche des arbres d'Ethio-
pie, c'est un duvet, une toison fine que l'on cueille sur les
feuilles des arbres de Serès.
                        Itlinc nova vellera Seres.
                                   (PETP.ON ).

 (1) Vita Aurelian. imper.
 (2) Salmazius, hist. aug.
 (3) Procop. persic., 1. i , ch. 20.
 (i) Excursus ad Tacit annal, H.