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sition, la sagesse des proportions, y étaient portés à un tel
degré -, qu'on ne s'apercevait point de la grandeur et de l'é-
lévation de son dôme si l'on n'y joignait une échelle de corn--
paraison.
Eh ! que m'importe à moi la science appréciable de ceux-
là seulement qui ont une toise à la main ! et qu'est-ce que
la sagesse des proportions dans un temple dont le mérite
m'est invisible si je ne suis prévenu ? Il n'est de proportion
pour moi que là où l'artiste fait passer dans mon ame le
même sentiment qui l'inspira, et me prouve que le génie
consiste à se rire des difficultés en produisant beaucoup avec
de faibles moyens ; sinon, l'adresse de ses ouvriers, la pureté
de son trait, le grandiose et la beauté de ses plans seront
pour moi lettres closes. Je maudirai l'inexactitude de ces
proportions que vous proclamez si justes, l'absurdité d'une
science pour laquelle vous manquez d'éloges; je plaindrai
l'artiste que votre prétention barbare au sentiment de la
critique, assimile à l'écureuil qui tourne dans sa cage sans
avancer d'un pas, et je vous accuserai, vous surtout, mes-
sieurs les jugeurs, d'anéantir ainsi dans lui la plus belle des
facultés.
Du reste, on ne saurait s'étonner d'entendre dénaturer ainsi
les intentions créatrice^ des hommes de génie, lorsque l'on
réfléchit aux sources , où vont puiser leurs feuilletons , nos
grands dispensateurs de blâme et d'éloges. Parmi les corn?
plaisants amateurs qui s'offrent à remplir les colonnes des-
tinées à l'examen des beaux-arts, il se présente ordinairement
deux classes bien distinctes. Les uns consacrent leur plume
bénévole à vanter indistinctement tout exposant dont les
œuvres se font remarquer par le choix du sujet. Profondé-
ment ignorants du but et des moyens de la peinture ou de la
plastique, ces critiques innocents voient sans doute le génie
dans l'art avec lequel on a rédigé son article du livret. Toute
situation dramatique ou romanesque les fera pâmer d'aise,
Joute expression bouffie et fausse d'un sentiment bourgeois
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