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  compter un rapport sur l'instruction p u b l i q u e , faits au nom
  d'une commission , par M. Talleyrand-Périgord , et publié ,
  cette même année 1791, en un volume in-8°. On y trouve an-
 nexé un tableau synoptique des connaissances humaines , r e -
 posant sur une analyse de l'entendement plus complète que
 celle de Bacon et de Dalembert ; cependant comme le b u t
 exclusif était de disposer les sciences et les arts pour la plus
 grande facilité possible de l'enseignement p r a t i q u e , cette
 classification est loin d'une exactitude rigoureuse. Les mêmes
 défauts se rencontrent dans un ouvrage de Lancelin, publié
 en 1800, sous le litre d'Introduction à l'analyse des sciences .Le
 célèbre Jérémie Beniham , peu satisfait de tout ce qui avait
 paru jusqu'alors sur le sujet en question , s'en occupa d'une
 manière spéciale , et sans donner le résultat entier de ses
 méditations, il en laissa p a r a î t r e , en 1 8 2 3 , un extrait qui
 fut traduit en notre langue. La clef de sa classification avait
déjà été employée par les naturalistes Lamarck et Duméril.
Elle consiste à ranger chaque groupe de faits composant une
science ou un a r t , par divisions successives, de manière à
laisser toujours le choix entre deux groupes absolument o p -
posés. Ce système, ingénieux sans d o u t e , repose snr une
donnée artificielle , et ne peut avoir de mérite que si on l'ap-
plique à la description d'objets physiques dont on veut faire
retrouver le nom dans le moins de temps possible ; mais il ne
peut servir utilement a classer l'ensemble de nos connais-
sances. Il faut dire en outre que la terminologie b a r b a r e ,
quoique tirée du grec, dont Bentham a cru devoir faire usage
a privé son essai de toute influence appréciable. M.Fodéra
fit paraître, en 1826, sous le voile de l'anonyme, un opuscule
ou Discours sur la Biologie, suivi d'un Tableau synoptique des
Sciences naturelles : leur distribution e s t , à peu de chose près,
la même que celle exposée dans l'ouvrage qui va terminer cet
article-, mais comme nulle explication ne motive celle dis
tribulion, on ne peut y voir qu'une ébauche propre seule-
ment à faire désirer un ouvrage plus complet,