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  généreuse leur a ouverts; depuis ces égouls d'où les commis-
 saires du Châteletles reliraient mourants } jusqu'à ces tours
 si ingénieusement créés pour proléger Jeur vie et le mys-
 tère qui environne leur origine, combien le sort des enfants
 trouvés a subi d'alternatives multipliées de mort et de conser-
 vation , de misère et de mieux être !
    Mais, grâce aux soins dont la société s'est chargée, grâce
 aux précautions dont on a soutenu leur frêle existence, les
 enfants abandonnés se sont multipliés avec une effrayante
 rapidité, et l'Etat et les administrations publiques ont com-
 mencé à plier sous le fardeau : c'est alors qu'on s'est demandé
 les causes d'un accroissement si imprévu; c'est alors aussi
 qu'est arrivée la théorie q u i , armée de chiffres, a démontré
 que le mal grandissait par les précautions mêmes apportées
 à sa guerison ; c'est alors que sont accourus les louangeurs
 du temps passé, les détracteurs du temps présent^ les partis
 avec leurs préventions, et que la perversité croissante des
 générations a été accusée et convaincue d'avoir seule en-
 venimé une plaie sur laquelle nos pères avaient jeté un
 baume consolateur.
    Eh bien ! Messieurs, je viens réhabiliter les générations
nouvelles, e t , tout en reconnaissant que la facilité apportée
à l'exposition des enfants a dû remplir plus promptement
les asiles de la charité, je viens aussi prouver par des faits
que l'accroissement des enfants trouvés tient à des causes
dont le temps présent n'a point à r o u g i r , dont il aurait plutôt,
à se glorifier. Vous n'attendez pas de moi, sans d o u t e , l'his-
toire des enfants trouvés , ni la discussion de toutes les ques-
tions qui s'agitent à leur sujet; je ne viens que vous ouvrir
les registres de nos hospices de Lyon , et vous prier de
parcourir avec moi rapidement leurs inléresssantes annales.
   C'est à l'Hôtel Dieu que les enfants abandonnés au dessous
de sept ans ont d'abord été recueillis; et la consécration de
l'hospice de la Charité à celle destination est tout-à-fait mo-
derne. A l'origine de celte œuvre, en 1523, il n'y avait àl'hô-
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