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cardinaux envoyés par le pape (1). Le différend néanmoins ne
fut entièrement terminé qu'en 1313. Cette a n n é e , le lundi
après Misericordia Domini(3ù a v r i l ) , le prélat fit avec le roi
un traité d'échange par lequel il abandonna la juridiction
temporelle sur L y o n , excepté le château de Pierre-Encise,
et reçut certaines terres en compensation. C'est a i n s i , ajou-
tent les Bénédictins, que la ville de L y o n , après avoir
éprouvé diverses révolutions depuis qu'elle eut été détachée
de la couronne de France par le mariage de Mathilde, fille de
Louis d'Outremer, avec Conrad-le-Pacifique, roi de Bourgo-
 gne , fut enfin réunie au corps de cette monarchie pour n'en
être plus séparée ; car un des articles de ce traité portait que
jamais le roi n'aliénerait celte ville, ni ne la donnerait en
 apanage (2). »
    Ce serait d o n c , suivant les Bénédictins, le 30 avril 1313
 qu'aurait été signé le traité par lequel le Comté de Lyon fut
 uni à la couronne. Mais le plus grand nombre de nos histo-
 riens placent cet événement à l'année 1312, sans en préci-
 s e r a jour; ce sont, entre autres, Paradin, Rubys, P. Dupuy (3),

    (1) — Clément V , qui avait été sacré à Lyon le 14 novembre 1305. Son
successeur, Jean XXII, fut élu à Lyon le 7 août 1316 ; nous ignorons si c'est
dans notre ville qn'eut lieu l'anecdote qui a fourni le sujet d'un joli conte,
la Linotte de Jean XXII, inséré dans le t. IX de h Petite Encyclopédie poétique.
    (2) Voyez sur 1B prétendue cession de la cité de Lyon comme dot de Ma-
thilde, YEssai historique sur la Souveraineté du Lyonnais au Xe siècle, par le ba-
ron Frédéric Gingins-Lassara, inséré dans le tome 2 e de la Revue du Lyonnais.
Voyez aussi Dupuy, Traitez touchant les Droits du Roy, Paris , 1650 , în-fol.,
page 866. Cet auteur, presque d'accord avec M. de Gingins, place à l'année
967 le mariage de Mathilde avec Conrad.
     (3) Ce que dit cet auteur dans ses Traitez louchant les Droits du Roy, page
 3 4 8 , de l'édition de Paris, est trop important pour que je puisse me
 dispenser de le consigner ici : « Pour ce qui est de la ville de Lyon et du
 « Lyonnois, la seigneurie et juïisdiclion dont les archevêques jouissoient
 « d'ancienneté sous la souveraineté et le ressort de nos rois, le transport par
 « échange en fui fait en l'année 1312 au roy Fhilippe-Ie-Bcl et à ses succes-
 « scuvs, par Pierre de Savoye       » — Dupuy , pour justifier ce qu'on vient de