Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
322               NOTES DE L'ABBÉ RANCHO.M

leurs bénéfices sous de graves peines. Le curé de Saint-Cyr
a ponctuellement obéi à la loi. Il est une infinité d'écrits
qui annoncent tout ce qui se passe à l'assemblée nationale,
dont le curé qui me succédera aura pleine connaissance.
On a tout lieu d'espérer aujourd'hui, premier jour de l'an
 1790, que la régénération de la France est proche. La paix
et la tranquillité régnent tant dans la capitale que dans la
province. Le roi, jaloux de voir les opérations qui se font,
 est adoré de ses peuples, seule félicité qu'il doit rechercher.
                              1790
   Le 23 mai 1790, les officiers municipaux de la paroisse
de S1 Cir, dont le sr Jean Lauras est maire, ont faire un
drapeau neuf à Lyon, ont acheté un tambour cuivre et fait
faire un habit d'ordonnance au tambour, le tout en suite
d'une quête faite dans la paroisse.
   Il est une milice paroissiale à S' Cir qui doit se rendre
 près la digue du Rhône, au camp fédératif, convoqué par
 tous les municipaux de la ville de Lyon, pour le 30 du
 présent mois ; on pense qu'il sera composé de plus de
vingt mille hommes armés ; le sr Ranchon, curé, sera
l'aumônier de sa troupe (1).
    On verra imprimés tous les effets de la révolution
 actuelle ; pour ce, je n'en parlerai pas ; je dirai seulement
 que l'assemblée nationale a commencé en mai 1789, et
 qu'en mai 1790 tout le clergé attend d'être anéanti, sauf les
 curés. Videbilur infra.
    Le pain vaut en may 1790, 2 sols 6 deniers. Le bichet
 de bled vaut 10 livres à Lyon. Les vins nouveaux se vendent
 20 livres l'ânée; les vins vieux valent 24 à 26 livres l'ânée.

  (1) Cette manifestation eut lieu le 30 mai aux Brotteaux. Il y avait
$0,000 gardes nationaux.