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                        PONT-D'AIN




   Quelle fut l'origine de l'affranchissement des communes ?
   Le grand historien Augustin Thierry dans ses Lettres sur
les révolutions des communes, son Histoire du Tiers-Etat, ses
Considérations sur l'Histoire de France, fait remonter les
sources de cet affranchissement à l'époque de la querelle
des investitures et de la lutte de la papauté contre l'Empire
dans la dernière moitié du xi e siècle. A ces époques de
guerres et de violences continuelles, les villes de la Lom-
bardie et de la Toscane avaient encore (souvenir de la
domination romaine) des dignitaires nommés consuls ; elles
s'organisèrent alors et un Consulat électif fut établi de
concert entre l'évèque et les citoyens.
   Ce mouvement ne s'arrêta pas en Italie, il se propagea
au-delà des Alpes et dans la Gaule.
   Toutefois, sur les deux tiers septentrionaux de la France,
ce mouvement pour la formation des habitants en corpo-
ration régies par elles-mêmes, eut besoin d'un élément plus
puissant que l'élément des cités italiennes ; élément qu'il
emprunta aux traditions germaniques.
   Dans la Scandinavie dès les temps Lles plus reculés, les
guerriers qui se réunissaient à certaines époques solen-
nelles vidaient ensemble la coupe de l'amitié. Cette réunion
se nommait ghilde, mot qui signifiait association, parce que
tous juraient alors de se défendre l'un l'autre et de s'en-
tr'aider comme des frères.
   Les Germains, qui l'avaient adoptée des Scandinaves,
portèrent cette pratique avec eux dans leurs émigrations et
la conservèrent même après leur conversion au christia-
nisme.