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176                BÉRHNGER DE LA TOUR

poètes du siècle suivant, qui se sont bien gardés d'indiquer
à quelle source ils avaient puisé :

             Le poil doré, cler et luisant,
             Qui fait un front beau et puissant
             A Loyse, est sien comme on dit :
             Ce qu'est vray, car j'estoy présent
             Quand le marchand les lui vendit.

   On le voit, c'est bien avant aujourd'hui que les dames
ont eu l'idée d'acheter des nattes, des chignons et des
tresses ; mais au moins celles d'aujourd'hui peuvent les
acheter sans mystère ; aucun poète ne s'avise de se moquer
de ces... chères emplettes.

                  AUX PRÉSOMPTUEUX

             Quand le bonnet en main je tien
             Parlant à toy ; tu cuides bien
             De moy le mériter ainsi :
             Et je l'estime, car tel bien
             A mon valet je fais aussi.

             Naudin ha sa maison garnie :
             Et tousjours à son gré manie
             D'escus à milliers et à cents :
             Il ha bled, il ha vin en cave,
             De velours et satin va brave :
             Bref, il a tout hormis le sens.

  Voici une épigramme qu'on pourrait intituler : Le Juge-
ment de Salomon :
             Deux femmes jadis contendoient
             Devant le juge d'équité,
             Pour un enfant, et, prétendoient
             L'avoir en son intégrité.
             Mais alors d'une authorité,