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96                 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

suite de la négligence de ses prédécesseurs. « Tous grands
seigneurs fort riches, ils l'ont abandonné, depuis bien des
années, à une régie générale, qui faite loin de l'œil du
maître, a laissé perdre une partie des plus beaux droits de
l'abbaye ; il demande alors l'union de la manse de Savigny
à celle d'Ainay (29). » Le roi n'accorda pas cette réunion,
mais le 27 octobre 1766, M. de Jarente recevait l'assurance
qu'il lui serait payé une pension de 6,000 livres pendant
dix ans, prise sur le trésor.
   Cela n'empêchait pas M. de Jarente d'aliéner la maison
abbatiale d'Ainay à Lyon, et de la louer au sieur Roland,
ouvrier en bas de soie, pour la somme annuelle de
3,500 livres ( 3 0 ) ; une partie de la rente noble de Chazay
au sieur Philibert Rimbourg, pour la somme de 645 francs
par an ; le château de Chazay, le pré, la barque, le pressoir,
les fours banaux et les dîmes de Chazay et de Rottaval
aux sieurs Benoît Brousin et Laurent Suiffct, pour onze
cents livres par an (31).
   En même temps l'abbé de Jarente déclare que ne voulant
plus de fermier général, 1767, il fera exploiter l'abbaye en
son nom et par un fondé de pouvoir, qui touchera le 5 0/0
sur les revenus. Ce qui fut fait jusqu'en 1790 (32).
   Le joli village de Marcilly dépendait de la baronnie de
Chazay, et les abbés d'Ainay en étaient seigneurs depuis
 1173. Ils aliènent la seigneurie de ce village en 1718, en
faveur de la famille de Riverieulx de Varax. Mais avant
cette famille la rente noble de Marcilly avait appartenu, en


     (29)   Arch. de la Charité. B. 240.
     (30)   Arch. de la Charité. B. 245.
     (31)   Arch. de la Charité. B. 247, ch. 4.
     (32)   Arch. de la Charité. B. 242 et 243.