Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
336                       SOCIÉTÉS SAVANTES

   SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, HISTOIRE NATURELLE ET ARTS UTILES DE
 LYON. — Séance du 6 novembre. 1891. — Présidence de M. Gensoul. —
La Société est informée que la salle de ses réunions lui sera interdite
pendant l'hiver, à partir de 6 heures du soir, par mesure de sécurité
dans l'intérêt des collections d'art de la ville. — M. le Président
annonce que la Société vient de perdre, pendant les vacances, l'un de ses
plus anciens membres, en la personne de M. Camille Biétrix, et retrace
en quelques mots la carrière si bien remplie de ce regretté collègue qui,
après avoir fait des études sérieuses en chimie, à Paris, sous la direction
de M. Soubeyran, a été à la tête, pendant un grand nombre d'années,
d'une des plus importantes maisons de commerce en droguerie de
notre ville, et s'est acquis, en outre, le renom d'un agronome dis-
tingué. — M. Godinot-Monterrad expose une nouvelle théorie chimique
de la teinture, due à M. Witt. M. Witt attribue la fixation des matières
colorantes, dans certains cas, du moins, à la dissolution de la dite
matière dans la substance de la fibre textile. — M. Cornevin donne
lecture de son rapport sur le concours tenu à Millery, le 30 octobre
dernier, pour la remarquable race ovine exploitée dans cette localité et
les localités voisines, en vue surtout de la production laitière et de la
fabrication des fromages. Ce rapport, ainsi que les détails fournis par
M. Gobin, sur le concours des fromages et des présures, et une note de
M. Marnas sur la préparation normale des présures, forment une série
de documents qui prendront place dans les publications de la Société
et dont il sera fait un tirage à part pour être distribué aux agriculteurs
qui s'adonnent à l'élevage et à l'exploitation de la race ovine de
Millery.

   Séance du 1} novembre 1891. — Présidence de M. Galtier, vice-pré-
sident. — M. Galtier donne une suite aux communications qu'il a déjà
faites sur les cas de rage dans la région lyonnaise. La mesure de la mu-
selière obligatoire a produit un effet salutaire ; aussi le nombre des cas
de rage enregistrés à l'Ecole vétérinaire est tombé, de 178 qu'il avait
été, du I er novembre 1889 au i« novembre 1890, à 84 seulement, du
i " novembre 1890 au I er novembre 1891. Tout porte à croire que si
la mesure était rigoureusement appliquée, on obtiendrait ce qu'on a
obtenu dans quelques pays voisins, notamment en Angleterre et en
Prusse. A Berlin, depuis trois ans, aucun cas de rage n'a été constaté.
   Après cette communication, M. Galtier donne quelques renseigne-