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                  NOTES DE L'ABBÉ RANCHON                       I57

Chambre du Parlement. Il est déjà pour environ 3,000 livres
de frais de la part dudit curé, qui, au moyen de son frère
avocat à Paris, sollicite un dernier jugement à ladite
Chambre. La misère est grande et les denrées se vendent
chèrement.
                               1779

   L'an 1779 et le 3 décembre, Mre de Rully, comte de
Lion, comme syndic de son Chapitre, s'est rendu à Saint
Cyr au Mont d'Or avec le Sr Dechastelus, procureur du
comté, pour proposer au Sr curé un accommodement au
sujet du jardin de la cure que le curé demandait juridi-
quement depuis 1763. Le Sr curé se rendit à l'invitation,
et il fut arrêté que la cause serait portée par devant Mgr de
Montazet, archevêque, qui mettrait fin à ce procès.
Observez que j'avais plusieurs fois proposé au Chapitre de
finir et qu'il n'avait point écouté mes propositions, et
parce qu'ils avaient été condamnés à tous les dépens aux
requêtes du Palais à Paris, où ils avaient porté leur cause et
qu'ils étaient prêts à subir un jugement de la grande
Chambre qu'ils avaient sans doute prévus ne devoir pas leur
être plus avantageux, pour ce ils avaient demandé la média-
tion dudit Mgr archevêque, qui aurait terminé cette
affaire en offrant au Sr curé ou tous ses dépens légitimes,
en laissant au Chapitre ledit jardin et 25 louis pour
lui tenir lieu de ses frais. Le Sr curé a consenti à prendre
lesdites 600 livres avec le jardin, et a fait sacrifice de plus
de 60 louis de frais par lui faits, indépendamment desdites
600 livres, comme il l'a marqué sur un grand livre (5),
dans lequel il a inscrit tous les titres de la paroisse.

  (5) Ce livre est le terrier de la communauté des pauvres, conservé
aux archives municipales de Saint-Cyr.