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                NOTES DE L'ABBÉ RANCHON                   3 21

   21° Un Te Deum chanté dans la chapelle du roi et dans
toute la France.
   22 0 Louis XVI proclamé restaurateur de la liberté fran-
çaise.
   En octobre 1789, M. l'évêque d'Autun et autres ont
donné de savants mémoires pour la vente de tous les biens
d'église, on prendra de l'argenterie pour faire du numéraire.
Le roi s'est rendu à Paris pour y faire son séjour. Il y a été
appelé par plus de trente mille citoyens ou femmes de
Paris qui se sont rendus à Versailles. On espère que les
troubles cesseront. L'assemblée nationale a suivi le roi ; par
là les aristocrates disparaîtront. Il convient de lire tout ce
qui s'est passé. Rien de plus intéressant pour la nation. La
paix règne à Paris et dans la nation ; les bleds valent
9 livres le bichet. Il est une loi martiale pour ranger les
attroupements.
   Le 9 novembre 1789, l'assemblée nationale a décrété que
les biens de l'église appartenaient à la nation ; par là, elle
espère que la vente de ces biens sera prochaine pour payer
les dettes de l'Etat en donnant une pension aux curés,
vicaires, moines et moinesses. Il est aussi question de
limiter le revenu des évêques. J'écris du 25 novembre 1789
que l'assemblée nationale est paisible au Louvre, à Paris,
où réside le roi. Il est tous les jours des décrets nouveaux
en faveur des peuples. L'Etat a besoin en ce moment de
868 millions pour la fin de cette année et pour l'année
prochaine ; si on vend les biens de l'église, on payera les
créanciers de l'État.
   En décembre 1789, les titulaires de bénéfices, sans aucun
excepté, ont été tenus en vertu d'un décret de l'assemblée
nationale et des lettres patentes de Sa Majesté de donner la
déclaration de tous les biens, meubles et immeubles de