Revue du Lyonnais » série 5 - n°12 ( 1891 ) » pp.084

84               NOTES DE L'ABBÉ RANCHON

plus grandes de février à la fin de septembre ; il n'y a point
eu de bonnes pluies ; les fontaines étaient taries partout;
on allait chercher de l'eau aux Greffières. Il faut observer
que l'église est en ruine, que le toit est étampé dans plu-
sieurs endroits et que le S r curé a fait diligence pour que ces
réparations se fassent sans force ni autorité de justice à
cause de la grande misère des habitants, les impôts étant
très considérables, cette réparation coûtera plus de deux
mille livres.
   L'instance au sujet de la pension de 10 livres que les
héritiers Grand doivent à la luminaire dure depuis 6 ans
et n'est point encore finie. La guerre avec l'Angleterre est
finie cette année 1762 ; la paix doit se publier à la Saint-
Jean (1763).

                             1763

   L'an 1763, le plafond ainsi que le toit de l'église ont été
faits ; le plafond à neuf et le toit fortement réparé ; les deux
grands vitreaux ont été faits aussi à neuf. Ces réparations
ont coûté plus de 1,200 livres, mais le Sr curé avait com-
mencé à réparer cette église ruinée et a voulu faire para-
chever, malgré les misères du temps et les grands impôts.

                             1764

   L'an 1764 on peut remarquer qu'il n'y a point eu de
gelée pendant le mois de décembre 1763 et janvier 1764;
il n'est pas un malade dans la paroisse.
   Sentence est intervenue au présidial de Lyon, en faveur
de la luminaire de S' Cire contre les héritiers Grand qui en
ont rappelé au Parlement. Le Sr curé de S1 Cire s'est
chargé de conduire le procès, dont on espère les conclu-