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NOTES DE L'ABBÉ RANCHON 85 sions l'an 1765. La récolte en bled n'a pas été mauvaise; les bleds ont valu le bichet 4 livres, parce que l'Espagne et l'Italie ont tiré de Bourgogne, n'ayant point eu de récolte en 1763. Les négociants de Lyon s'étaient mis négociants de bleds et ont enlevé tous les bleds vieux de païs, ce qui a occasionné que le bled s'est maintenu à un prix honnête. En 1764 les vins ont été abondants et se vendent en janvier 1765 à raison de 8 livres et 9 livres l'ânèe ; on espère qu'ils seront à plus haut prix dans le cours de l'année, parce que les Parisiens tirent ceux du Beaujolais. Il n'y a rien eu de remarquable dans la paroisse, point de malades, la misère abondante montée sur un grand luxe. Mrs les bourgeois qui passent par le chemin près le pont de Geliais, tendant au Montellier, ont fait de grandes répa- rations cette année dans ce chemin, l'ont fait élargir, ce qui le rend praticable. L'abbé DUPLAIN- (A suivre.)