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4                 HISTOIRE   D'UNI-: CIIAKTIi

  Avec les Germains la ghilde pénétra dans la Gaule, elle
produisit, dit Augustin Thierry, un résultat efficace et
durable pour la renaissance de notre civilisation : la com-
mune jurée.
   La commune jurée, institution de paix en dedans et de
lutte en dehors eut pour les villes du nord la même vertu
régénératrice que le consulat pour les villes du midi, l'hon-
neur de cette création appartient à Cambrai en 1076, il y
eut là, après lutte contre l'évêque, conjuration commune, selon
l'expression d'un vieux chroniqueur.
   Je n'entre pas dans un plus long développement de cette
thèse de l'éminent historien dont je viens de citer quelques
passages.
   M. Guizot dans .son Histoire de la civilisation en Europe
n'attribue pas aux communes qui se fondèrent au moyen
âge une origine romaine ni germanique. Il se borne
seulement à décrire les faits et à en tirer les conséquences.
   Après avoir relaté les exactions des seigneurs contre les
bourgeois des villes au xn e siècle et l'esprit de résistance
timide d'abord, mais surtout tenace de ces derniers,
M. Guizot dit : que l'affranchissement des communes au
xie siècle fut le fruit d'une véritable insurrection, d'une
guerre déclarée par la population des villes à ses seigneurs.
   Au moment de la confédération, après s'être promis
d'agir en commun, après avoir juré ensemble la commune, le
premier acte de chaque bourgeois était de se mettre chez
lui en état de résistance.
   Quand la guerre a duré un certain temps, ajoute
M. Guizot, quelques soient les parties belligérantes, elle
amène nécessairement la paix. Les chartes communales
sont de purs traités de paix entre les bourgeois et les
seigneurs.