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RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. 281 Ce furent, à vrai dire, ces cinq délégués royaux qui présidèrent l'assemblée. Elle se tint le 19 octobre 1311 (1). Il n'y a pas lieu de douter que les fidèles serviteurs de Philippe le Bel, dont nous venons de parler, y prirent une part considérable. On ne peut affirmer cependant que ce soit sous leur pres- sion que cette ratification de la conquête ait été faite. Depuis longtemps la royauté avait à Lyon de zélés partisans ; depuis longtemps aussi les citoyens avaient pris en haine le pouvoir archiépiscopal et surtout l'au- torité du Chapitre (2). On ne peut sérieusement contester que la grande ma- jorité des assistants n'écoutèrent que leurs propres sen- timents en parlant comme ils le firent. Cependant la situation politique ne pouvait longtemps rester dans l'état où elle se trouvait. L'assemblée du 19 octobre 1311 n'avait rien organisé. On s'était borné — on l'a vu — à féliciter le vainqueur et à lui promettre fidélité. L'administration du Lyonnais illmlriuimi Domini régis Francorum. » Nous avons déjà vu ou retrouve- rons plus loin une partie de ces noms. (1) Procès-verbal de l'assemblée. Arch. nal., Trésor des Ch., J. 267, n° 54. — Bibl. nal., coll. Dupuy, vol. 518, f° 147 et suiv. — Ménest., pr. p. 50-51. — Monfaleon (Doc), p. 455. L'acte est daté dans l'original : XllU kl. novembris, videlicel die martis post feslutn beali Luce Evangeliste. Ces deux indications concordent à don- ner pour résultat le 19 octobre. Nous avons vainement cherché pourquoi Mcncstrier et, après lui, M. Monfaleon, les choses étant en cet étal, avaient appelé cet acte : Opposition du vingtiesme octobre 1311. (2) Est-il besoin de dire que celte haine ne s'adressait qu'au seigneur temporel et n'atteignait pas le chef illustre de l'Eglise de Lyon, le vénéré primat des Gaules? Faut-il ajouter aussi que les citoyens ne se plaignaient de rien qui touchât à l'organisation spirituelle du Chapitre?