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                   !LE PALAIS SAINT-PIERRE.                 13

  plus beaux de l'Europe. Ces bâtiments formèrent un qua-
  drilatère de 100 mètres de longueur et d'environ 76 de
  largeur, disposé dans le sens de sa plus grande dimen-
  sion, sur le côté sud de la place des Terreaux.
     Un perron, en pente douce, conduisait de la place des
 Terreaux à l'entrée et à un premier guichet ou vestibule
 qui donnait accès, au rez-de-chaussée, aux parloirs et aux
 autres dépendances de l'entrée. Le surplus des locaux des
 trois façades sur la place, sur la rue Clermont et sur la
 rue Saint-Pierre était, au vez-àe-chaussée et aux entresols,
 abandonné comme à présent à des locations particulières
 produisant, comme aujourd'hui encore, un revenu consi-
 dérable.
    Un portique intérieur établi autour de la cour formait
 un véritable cloître — et permettait d'arriver, à couvert,
 aux divers escaliers, au nombre de cinq, et aux salles
 éclairées sur l'arrière-cour du côté de l'église. Ce portique
 ou cloître est formé de 48 arcades fermées, à l'origine, de
 châssis en chêne vitrés. Primitivement, il était orné des
 statues en marbre de l'ange Gabriel et de l'archange
Michel, qu'on a remplacées par des statues mythologi-
ques en plâtre. Une partie de ce cloître a servi de prison
sous la Terreur ; — aujourd'hui on y voit un musée lapi-
daire formé de tous les monuments gallo-romains décou-
verts dans le Lyonnais; mais ces monuments exposés à
l'air et à la poussière se couvrent d'une patine si noire et
si épaisse que la lecture de leurs inscriptions, pourtant si
importantes pour l'histoire, devient presque impossible.
    La cour intérieure était ornée, avant la Eévolution,
d'orangers, d'ifs, de vases de faïence, de plantes exoti-
ques. Un bassin existait aussi au centre de cette cour,
avec un jet d'eau mis en mouvement par un réservoir
placé dans l'édifice. On y voyait également deux statues