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                     LES BIBLTOTHÈQUES DE LYON                        269

 avec une partie du mobilier; Charles Fontaine, poète, né
 à Paris, le 16 juillet. 1515, mort vers 1588, auteur de plu-
sieurs ouvrages ; Jacques Dupuy, maître ès-arts, révo-
qué en 1558 (1), et remplacé par Barthélémy Aneau ,
qui avait déjà géré momentanément le collège, après la
destitution de Claude de Cublize. Le Consulat, en réins-
tallant Barthélémy Aneau, exigea qu'on « ne devoit par-
 ce 1er que le grec et le latin, excepté dans les basses chas-
te ses, où les petits enfants, lesquels vault mieux qu'ils
 « parlent bon français que s'accoustumer au mauvais et
 « barbare latin. » Quant aux enfants pensionnaires, « ils
« dévoient estre nourris suffisamment, sans superfluité et
« habillés honnestement. »
   Le collège trouva enfin un peu de prospérité sous
Thabile direction de Barthélémy Aneau, traducteur, et
quoique poète latin et français , il sut être un bon admi-
nistrateur. Le Consulat, comme je l'ai déjà dit plus haut,
réorganisa tout le collège, et dans le traité (2) qu'il fît


   (1) Après Jacques" Dupuy, on trouve un principal du nom de
 Claude Platet. (M. p. 119.) Il avoit battu et déchassé sa femme.
(Arch.rmm.)
   (2) Le collège, dit le traité fait par le Consulat « étoit presque sans
« enfants et devenoit inutile si on ne mettoit à sa tête un homme in-
« telligent, actif, honorable. » (Id. p. 119.)
   Barthélémy Aneau était originaire de Bourges et vint à Lyon en
1528. En 1531 et 1540, il prononça l'oraison doctorale pour I'ins-
jalla'ion du corps municipal à Saint-Nizier. Tl a laissé un grand
nombre d'ouvrages recherchés surtout à cause de leur rareté. (Id.
p. 122.)
   La cession des granges au Consulat pour la construction d'un
collège fut approuvée par une ordonnance de François I e ', de 1539,
et par une autre de Charles IX de 1561. Le collège ne fut d'abord
qu'un externat ; mais on y fit. en 1536 « plusieurs chambres, classes,
« salle, cuisine, pour la demeurance des maîtres et aussi pour loger