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 242               RÉUNION BE LYON A LA FRANCE.

 seraient remboursées) (1). Béraud de Mercuer répondait
 des forteresses qu'on lui confiait. Il y entretiendrait
 d'ailleurs à ses risques et périls les garnisons qu'il ju-
 gerait convenables.
    Le roi se réservait de pourvoir au remplacement des
officiers de justice de l'archevêque et du Chapitre. Dès le
 16 mars de cette année, nous voyons Philippe à Lyon (2).
Il y venait, vraisemblablement, organiser la nouvelle ad-
ministration.
    Ainsi la révolte (3) de l'archevêque avait eu pour effet
de placer le temporel de l'Église sous la main du roi (4).
   Avant d'aborder l'étude des résultats de la conquête
de 1310 et des négociations de 1312, nous devons exami-
ner brièvement quelle fut, dans les événements que nous
venons de résumer, la part prise par les seigneurs du
Lyonnais et des pays voisins.
   Philippe le Bel fut bien servi par les circonstances
dans la campagne qu'il entreprit contre le pouvoir archi-
épiscopal. Mais il dut aussi beaucoup au bon effet de ses
calculs et de ses alliances diplomatiques.
   Il avait trouvé le Languedoc et l'Auvergne réunis à la
couronne (5) ainsi que le comté de Màcon (6). Il s'appro-

    (1) V. la mention des comptes de la [guerre de Lyon, dans les Histo-
riens de France, t. XXI, p. 528 (Tabula Roberti Mignon).
   (2) Historiens de France, t. XXl,"*p. 459.
   (S) Il y avait eu « révolte » en fait, plutôt qu'en droit. Ou plutôt, ce
fut le triomphe de Philippe le Bel d'avoir peu à peu transformé l'autorité
usurpée à Lyon (au détriment de l'Eglise) en un pouvoir légitime.
   (4) Nous reviendrons encore sur les résultats de la guerre de 1310 (dans
notre II e partie). Nous verrons le mouvement de réaction qu'elle déter-
mina contre l'Eglise.
   (5) V. Edg. Boutaric, Sain* Louis et Alfonse de Poitiers. Paris, 1870.
p. 56, et passim.
   (6) Sur l'acquisition du Maçonnais par Saint Louis. V. Arch. nat., Tré-