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              NOTICE SUR E.-L.-M. PATRIN                    311

rations chimiques qui ne suffisent pas évidemment à jeter
la lumière sur les grands phénomènes dont l'écorce ter-
restre est le siège. Aussi, dut-elle céder le pas à une idée
très-belle, hypothétique à l'origine, mais qui se vérifie de
plus en plus par l'observation, —idée qui consiste à consi-
dérer le sphéroïde terrestre comme étant en fusion ignée
dans toute sa masse, à l'exception d'une couche solide
très-mince, qui formerait une coque légère à la surface.
Il est inutile, je crois, d'énumérer les raisons très-bonnes
 sur lesquelles s'appuye une telle manière de voir, dont la
principale repose sur l'impossibilité où aurait été notre
planète de prendre la forme pseudo-sphérique qu'elle pos-
sède actuellement, si elle n'eût été primitivement à l'état
de liquéfaction.
    Cette structure admise, il est facile de concevoir l'extrê-
me mobilité qui doit en être la conséquence et les faits
considérables qui doivent se produire. La moindre réaction
pourra déterminer des effets, tels que ceux-ci : tremble-
ment de terre, soulèvement de montagnes, etc. Quant à la
 cause immédiate de ces phénomènes, il est difficile d'en
 spécifier la nature, bien qu'il soit probable qu'elle ait sa
 source dans la pression énorme que doivent exercer cer-
 tains fluides prenant naissance dans des circonstances in-
 connues. D'autres causes, toutes locales, peuvent intervenir
 pour en modifier le caractère dans tel ou tel sens déterminé ;
 peut-être l'arrivée des eaux de la mer dans les couches
 inférieures, ce qui produirait les éruptions volcaniques.
    Ainsi, quoi qu"il en soit des détails qu'il sera toujours
 fort difficile, si ce n'est impossible, de vérifier, le problème
 dans sa généralité ne semble pas moins résolu.
    La conception de Patrin eut du retentissement, et une
 foule d'hommes éminents lui adressèrent des remarques
  avec félicitations.