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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                          207

citoyens était, on ne peut le nier, trop hostile au clergé
pour suivre en aucun cas sa bannière, surtout contre le
roi de France, l'allié constant de la municipalité lyon-
naise (1).
   La lutte ne devait pas être bien longue. Lesfpetites
forteresses du Lyonnais ne purent arrêter la marche des
soldats français.
   Après quelques jours de siège, ils entrèrent dans
Lyon, au moyen de bateaux disposés sur la Saône (2) et y
trouvèrent les citoyens tout disposés à combattre avec
eux (3).
   Assiégé dans son château de Pierre-Scise, Pierre de
Savoie dut se rendre, vers le 22 juillet, à son oncle
Amédée, comte de Savoie, qui se trouvait dans l'armée
française (4).

classé, je n'ai pu contrôler la cote sur la pièce même et ne dois rien affir-
mer sur ce point.
   (1) Rubys, Hist. de Lyon, p. 298. Rubys s'indigne contre les his-
toriens, ses prédécesseurs, qui ont associé les Lyonnais à l'archevêque
dans sa révolte contre le roi. Devons-nous ajouter que c'est plutôt l'amour
de son roi qui le fait ainsi parler qu'une sérieuse étude de la question ?
   (2)           Et sus la Sone ont amassée — V. 4375.
                 Maint fust et mainte planche lée,
                 Tant que sus Sone orent passage ;
                 Dont (à) la ville ot granl damage
                 Fet.
   Historiens de France, t. XXII, p. 131, vers 4375 et s. — P^o»s ajou-
terons que ce renseignement ne mérite pas, plus de créance qu'il n'en faut
accorder à la chronique rimée d'où il est tiré.
   (3) MonfaJcon, Histoire de Lyon (Lyon, 1866), t. I, p. 269. Nombre
d'auteurs affirment le contraire. (Ex. : Clerjon et Morin, Histoire de Lyon.
Lyon, 4830, t. III, p. 356.) Comme Rubys, ils portent dans le passé
les préoccupations du présftit. S'ils écrivent en, J 830, ils ne veulent
pas admettre que leurs ancêtres aient jamais pu s'allier à la royauté et nous
les montrent plus volontiers combattant contre" elle.
   (*) Hittoriens de France, t. XXI, p. 655, etc.