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RÉUNION DE IYON A LA FRANCE. 301 Par ce que le roi laissait à l'archevêque, on voit tout ce qu'il lui avait enlevé. Pierre de Savoie avait en vain imploré l'assistance de Clément V (1). Le pape n'était pas en mesure de rien faire pour l'Église de Lyon. Il devait se rappeler du reste le mauvais résultat de son intervention du 24 décembre 1309 (2). Cependant, rien ne permet de croire que Clément V ne. contribuât pas à obtenir du roi pour l'archevêque de meil- leures conditions. Philippe le Bel était alors assez occupé à arracher au souverain pontife la condamnation des tem- pliers pour se concilier sa faveur par quelques conces- sions. Le traité de 1312 (3) fut, on le voit, la consécration des efforts constants des rois de France et des vœux des citoyens. Il ne resta plus à l'Église de Lyon qu'un pouvoir dérisoiref(4). (1) Ménes(r.,jpr. p. XLV, et Martène et Durand, V. S. Ampl. Coll. (Pa- ris, 1729). T. V, p. 163. (2) V. ci-dessus. (3) En lête de l'acte original (Arch. nat., J. 267, n° 57), il se trouve une petite note (sur un morceau de parchemin réuni à l'instrument prin- cipal) dont nous avons cru la transcription digne d'intérêt : Ista littera producilur ad ostendendum qualilcr archiepiscopus confitetur quod, per se vel cjus jurisdictionem temporalem, non polerat in pace custodire villam iugdunensem ; confitetur eliam scandala preteriti temporis que propter hoc vrta fuerant ; et ob hoc idem archiepiscopus de jure suo certioraius remi- sil domino régi lotam jurisdictionem temporalem ville Lugdunensis, quam idem dominus rex pluribus annis ad manum suam ac in suo domanio pluri- bus annis tenuit. L'esprit de cette noie montre assez par qui elle fat rédigée. L'écriture paraît être de la fin du xive siècle. (4) Par ce traité, dit M.^Guigue, « l'Église métropolitaine perdit des « prorogatives [mais gagna une somme considérable de quiétude