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368               LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

« qu'il n'y avait pas de salles spéciales pour les livres. »
Les livres étaient placés sur des tablettes adossées aux
murs des corridors et des vestibules qui séparaient les
différents dortoirs. C'est ce que nous apprend une lettre
de Perpinien, datée de Lyon, le 8 des calendes de décem-
bre 1595, on y lit : Intra cubicula (dormitoria), verb
more gallico bibliothecœ sunt, septœ tabulio ac tectœ, lon-
gœ novem aut decem palmos, late septem, aut lecto ; altiores
aliquantb quam longiores, veluti cubicula quœdam pana
majoribus inclusa. » La ville en construisant le Collège
voulut que la garde de sa bibliothèque fut confiée aux
professeurs les plus éminents, chargés de l'enseignement
dans ce collège , c'étaient des séculiers dans l'origine,
mais son développement date surtout du jour où le collège
fut confié aux Jésuites. Le Consulat l'enrichit de nombreux
ouvrages. François Gérard, grand prévôt d'Ainay, lui légua,
en 157*7, sa librairie. Henri III, sur la demande d'Edmond
Auger, dont j'ai parlé plus haut, lui donna de nombreux
traités de théologie, et beaucoup de ces traités sont encore
conservés aujourd'hui à la bibliothèque: Un écusson doré
est appliqué sur le plat de leur couverture et offre trois
 couronnes avec cette devise placée au-dessous de la plus
 élevée : « manet ultima cœlo. » Sur une étiquette impri-
 mée collée sur la garde des volumes, on lit : « Régis Hen-
 rici III, christianissimi pium munus attulit. R. P. Edmun-
 dus Auger Lutetia pro collegio Lugdunensi, Societatis Jesu
 \ 587. » Henri IV et Louis XIII lui cédèrent aussi de pré-
 cieux ouvrages, sur la prière du P. Coton, Pierre, jésuite,

« de leurs sciences, et sur les ondes de ce fleuve rapide qui les ont
« portés partout le monde... Et depuis quelque temps, et çàdurant
« le gouvernement de Mgr Halincourt, on le bastit avec une telle
« structure, que dans quelque temps on espère le voir une des
« merveilles du monde. »