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LA MONTÉE DU ÇARILLAN 395 Lyon, les frères de la doctrine chrétienne, au nombre de 26, y formèrent le centre de leur congrégation, el le supérieur général y trouva son logement. (Cochard, Dcscrip. de Lxjon, p. 262.) Aujourd'hui c'est a Caluireque cette congrégation a été transportée, et qu'elle a subi, au nom de la liberté, le pillage et la dévastation, lors de l'avènement de la république du 4 septembre 1870. La Faculté de théologie y tient ses séances dans une des salles de ce local, dont l'entrée est au bas de la montée du Garillan, et la mairie du 5° arrondissement y est installée, ainsi qu'une école municipale de jeunes filles, à laquelle on parvient par la susdite montée. La chapelle du ci-devant Petit-Collège était dirigée par des prêtres parlant l'allemand, et les Alsaciens établis dans notre ville y entendaient la pré- dication et suivaient les offices, où le français cédait la place à la langue allemande. Cette chapelle a été entière- ment dévastée, a la suite du 4 septembre, et l'entrée en est fermée ; car, tout le mobilier ayant été détruit, on est dans l'impossibilité d'y faire le service. Au commencement du xvie siècle, tout le tènement qui s'étend le long de l'escalier- du Garillan, a droite en mon- tant, appartenait à Nicolas de Pierrevive, receveur ordi- naire du roi, qui maria sa fille Marie à Antoine de Gondi, banquier a Lyon, et lui donna la partie supérieure dudit tènement (1). Anloine de Pierrevive, baron de Vaulx, maî- (1) Le P. Colonia (t. II, cap. m, 2) donne pour époux à Marie de Pierrevive non pas Antoine, mais Philippe de Gondi. La susdite, femme très-remarquable par son intelligence, fut choisie [par la reine Catherine de Médicis pour être gouvernante des enfants de France. Un poêle de cette époque, Rafaéllo Toscano, adressa un sonnet à son mari, et le ter- mina par le tercet suivant : Délia consorte tua son manifeste Le virtu, le bellezze et gli alti egregi, Tu divino; ella pur cosa céleste.