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484        FRANÇOIS DE ROYEBS DE LA VALFENIÊRE.

   Le cloître, formé de quarante-huit arcs ne fut sculpté
et décoré que sous l'administration d'Antoinette d'Albert
de Chaulnes. On y plaça à cette époque deux statues,
l'une de l'ange Gabriel, l'autre de l'archange saint Michel.
   Nous croyons que, dans le plan de la Valfenière, ce
cloître était couvert par une toiture ; ce fut sous l'abbesse
dont nous venons de parler que ce système fut modifié
et qu'on lui superposa une terrasse, qui permit à la fois
d'en faire un second moyen d'accès aux pièces du premier
 étage déjà desservies par le grand couloir circulaire, et
 de plus un promenoir agréable dans une communauté
privée totalement de jardin. Toutefois c'est avec raison
que les traditions monastiques faisaient couvrir les
 cloîtres avec une toiture; la pente cachait en partie le
 mur couronnant les arcs et la voûte se trouvait réelle-
 ment abritée ; celle du cloître de l'abbaye Saint-Pierre,
malgré les restaurations qu'on a opérées dans le dallage
 qui la recouvre, vers 1750, 1835 et 1855, n'est pas encore
 préservée des infiltrations de la pluie.
    La barrière en fer forgé qui lui servait d'appui fut
 posée en 1685.
   Au-dessous du portique, à droite en entrant dans la
 cage du grand escalier, il existe un caveau voûté d'en-
viron 3 mètres de largeur sur 4 de longueur et 2 mètres
50 centimètres de hauteur, où l'on descend par un esca-
lier de 14 marches placé contre le mur.
   Lorsqu'on découvrit ce caveau, en 1845, on y trouva
trois squelettes dans des châsses dont le bois était ver-
moulu. Ces ossements étaient encore recouverts de quel-
ques lambeaux de vêtements tombant en pourriture.
Il n'existait aucun signe qui pût faire reconnaître ces
personnages dont les pieds étaient tournés vers le midi ;
il n'y avait ni crosse, ni croix, ni bagues. Rien ne fut