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 372             LES PREMIÈRES RACES M5MAINES

   conduits à conclure qu'elle y fut à peu près stationnaire,
  comme je l'ai fait remarquer plus haut, qu'on y a très-peu
  modifié les types primitifs, que l'influence pélasgique ou
  phénicienne ne s'y révèle que très-exceptionnellement par
  des produits plutôt importés que de fabrication indigène.
     Ces conclusions résultent de la comparaison qu'on peut
  établir entre deux stations qui forment les termes extrêmes
  démette série. L'une est la nécropole de Saint-Barnard, dont
  j'ai parlé plus haut, formant la transition entre la pierre
  polie et le bronze. L'autre est le cimetière de Cormoz (Châ-
  teau-Gaillard, Ain) sur la limite des âges de bronze et de
  fer. A Cormoz, nous trouvons des sépultures par inhuma-
  tion et par incinération, de la poterie faite au tour, des
  armes en bronze et en fer. Il est à remarquer que les épées
  de bronze de Cormoz appartiennent encore au vieux type,
   sont fondues d'un seul jet et munies de poignées à rivets.
   On trouve à côté un type en fer, absolument semblable
  et calqué sur le précédent. La poype d'Ozan (Ain), du
  même âge que Cormoz, a fourni la même association du
  bronze et du fer et les mêmes types archaïques.
     Il résulte de mes études sur les alluvions de la Saône
' que l'époque du bronze doit être comprise, dans nos pays,
  entre le ixe et le Xe siècle avant J.-C. C'est à partir de
  Tan 900 ou environ que la production du fer s'y développa.
  Il semble que cette époque correspond à des déplacements
  ethniques. En effet, les stations du premier âge du fer sont
  très-rares dans les berges de la Saône, tandis qu'elles se
  multiplient sur les coteaux et dans les montagnes, aussi
  bien en Bresse et en Dombes qu'en Maçonnais (