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294                       LES DU VERNEY.

locale : c'est ainsi qu'il est inscrit avec honneur sur les
 tables de marbre qui à l'hôpital de Feurs, sont destinées à
 perpétuer le souvenir des bienfaits de Denise du Verney,
 dame de Carville. — Au reste, comme le dit judicieuse-
 ment M. Broutin (1 ) ce- sont moins les titres et les alliances
 qui conserveront ce nom à la postérité que la réputation
 du grand anatomiste.
     Son père Jacques du Verney exerçait la noble profession
 de médecin dans l'antique cité Ségusiave. Cette circons-
 tance si elle ne décida pas entièrement de la vocation du
 fils dut être très-favorable au développement des aptitudes
 précoces qu'il laissa voir ; car ce n'est pas un mince avan-
 tage que de trouver ainsi à côté de soi un exemple et des
 leçons.
     Il eut surtout l'inappréciable bonheur de faire les premiers
 pas dans la vie sous les regards d'une mère dont l'ardente
 piété sut inspirer au jeune enfant des sentiments religieux
 qui, avec la maturité de l'âge, ne firent que s'accroître et
 se fortifier. Les biographes du savant n'ont'pas dédaigné
  de nous faire connaître le nom de cette respectable femme :
. elle se nommait Antoinette Pitre.

                                 II

  Joseph Guichard du Verney était né à Feurs le 5 août
1648 et déjà, en 1669, il gagnait son diplôme de docteur
après cinq années d'études passées dans l'Université d'Avi-
gnon qui fiorissait alors.
  Le désir de se produire dans la société des savants et
des lettrés l'attira à Paris où les relations de sa famille et
surtout les talents qu'il montrait lui donnèrent accès chez
tous les gens marquants ; il se lia de préférence avec ceux

   (1) A. Broutin. — op. cit. p. 326.