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                 DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE.                367

 si constants de la première époque du bronze, qu'on trouve
 si uniformément répandues de l'Oural à l'Océan, il est
naturel de leur attribuer une origine commune.
    Les peuples Kouschites des bords de l'Euphrate et leurs
frères de la vallée du Nil, connaissaient le bronze aussi
loin qu'on puisse remonter dans leur histoire Ce sont pour
le moment les plus anciens centres connus pour qui veut
suivre dans le passé la filiation des civilisations de l'Occi-
dent. Mais un jour viendra peut-être où l'on pourra péné-
trer plus loin encore. Il semble que les peuples touraniens
des bords de la mer d'Aral, aient joui d'une civilisation
antérieure à toutes celles que nous connaissons. C'est eux
qui importèrent à Babylone l'écriture cunéiforme, en
même temps qu'un de leurs rameaux allait poser chez
les Miao-Tseu les premières assises de la civilisation chi-
noise. La critique artistique a signalé un élément toura-
nien dans les primitives conceptions plastiques des peuples
européens, et l'on ne peut s'empêcher, à tort ou à raison,
de rapprocher tous ces faits des curieux travaux d'art que
la race Mongoloïde ébauchait dans les cavernes de la
France au temps du mammouth et du renne.
   Il n'est donc pas impossible, que des peuples touraniens
aient connu le bronze avant les Aryens ou les fils de Cham.
Mais à moins qu'ils n'aient directement propagé ce métal
en Europe par les pays du Nord, il n'est pas nécessaire
d'en aller chercher l'origine aussi loin. En effet, ce n'est
guère que '1800 ans avant notre ère qu'il fit son apparition
dans la vallée de la Saône. Or, à cette époque, la Géorgie
et la Circassie étaient déjà de grands centres d'exploitation
métallurgique. C'est de là que les peuples des bords de
l'Euphrate tiraient la plus grande partie de leur bronze.
Les Egyptiens eux-mêmes, qui pouvaient s'approvision-
ner surtout aux Indes ou à Ceylan, recevaient aussi des