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                          LES DU VERNEY.                          3.05

   Il travaillait sans relâche. « Malgré son grand âge, dit
 « Fontenelle, il passait des nuits dans les endroits les
 « plus humides du jardin, couché sur le ventre, sans
 « oser faire un mouvement pour découvrir les allures, la
 « conduite des limaçons qui semblent en vouloir faire un
 « secret impénétrable. Sa santé en souffrait, mais il au-
 « rait encore plus souffert de rien négliger (1).
   Du Verney eût pu aisément écrire sur toutes les ma-
tières qu'il étudiait avec tant de passion : mais il préférait
ne point perdre de temps et cherchait toujours. L'Acadé-
mie des sciences le commit pourtant à la continuation de
l'Histoire naturelle de Perrault, dont le troisième volume
est presque entièrement de lui. Les manuscrits qu'il lé-
gua à l'Académie contiennent aussi d'immenses maté-
riaux sur ces sujets intéressants : il est à regretter qu'ils
n'aient point été mis au jour.
   Sa faible constitution, depuis longtemps minée par le
travail, les veilles et la maladie, fléchit à la fin, et le 10
septembre 1730, Joseph Guichard du Verney termina sa
laborieuse existence.

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   M. Aug. Broutiu, qu'il faut forcément citer lorsqu'il
s'agit de l'histoire de la ville de Feurs, fait mention d'un
fils du grand du. Verney, et de Marie Chauvin, sa femme,
né en 1680 (2) , mais il ne nous apprend pas si ce fut le
seul rejeton de du Verney et si quelqu'un des enfants qu'il
put avoir atteignit l'âge d'homme et se fit connaître dans
le monde.

  (1) De Fontenelle. Eloge des académiciens, avec l'histoire de l'Aca-
démie royale des sciences en 1699, t. 2, page 448. —Édition en 2
vol. in 12 ; à la Haye, en 1740.
  (2) Aug. Broutin. op. cit. p. 328.
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