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                      ARTHUR DE VIRY.        -           45

mère, mais il en résulta nécessairement un peu d'abandon
de la part de celle qui, se trouvant entourée d'une nou-
velle famille, devait à ses jeunes enfants son amour et ses
soins maternels.
    M. de Viry resta auprès de son grand-oncle qui dirigea
son éducation avec sollicitude et tendresse. Ce fut lui qui
lui fit entrevoir les avantages d'une position libre et in-
dépendante et qui l'encouragea fortement à suivre la
carrière médicale alors que sa mère cherchait à l'attirer
dans l'armée où elle lui promettait les plus brillantes pro-
tections ; il préféra suivre les avis dictés par la raison
et l'amitié, se voua entièrement à la profession de son
bienfaiteur et regarda dès lors comme le devoir de sa vie
de venir au plus tôt entourer de sa tendresse et de sa sol-
licitude le vieillard qui avait eu pitié de sa jeunesse dé-
laissée et qui, à défaut de ceux qui lui avaient manqué,
lui avait prodigué tant de soins paternels.
    Viry vint donc à Lyon au commencement de 1823. La
grande cité possédait à cette époque une pléïade de mé-
decins célèbres. Lejeune Forézien eut pour professeurs
Gensoul, Richard (de Nancy), Richard de Laprade, Jan-
son, et profita si bien de leurs leçons que, le 15 sep-
tembre 1824, il était nommé chirurgien interne'des hô-
pitaux. Le concours avait été brillant, il s'y distingua
 entre tous et obtint le numéro 2, ayant pour rivaux et
adversaires Colrat, Munaret, Jourdan, Monin, dont les
noms sont aujourd'hui l'orgueil de notre Ecole et de notre
 cité.
    Dans cet emploi, son assiduité ne se ralentit pas et, le
 7 novembre 1827, il mérita le prix d'émulation donné par
 le Conseil des hôpitaux.
    C'est à cette époque à peu près qu'on peut placer son
voyage à Montpellier, où il était allé entendre l'ensei-