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LA DIANA. 107 le comte Jean rendait hommage à cette église en 1296 (1). Enfin, nous voyons encore par les inventaires que l'u- sage était, dans les grandes maisons du royaume, en re- cevant la dot d'une fille, de lui constituer un apanage, soit comme douaire, soit comme reconnaissance de dot. Isabeau de Forez, par exemple, en épousant Béraud, sire de Mereœur, recevait à ce titre, en 1295, de sa nouvelle famille, la terre et seigneurie d'Ussel mouvante du Bour- bonnais. Puis cette princesse de Forez, mourant sans en- fants, léguait cette terre à son frère Jean Ier, dont le fils Gui VII s'en servait, à son tour, pour constituer la dot de sa fille Jeanne de Forez, en la mariant à Béraud II, dau- phin d'Auvergne (2). Il n'était donc pas besoin d'expliquer par les alliances de nos comtes la présence à la voûte de la Diana des blasons de quelques grands feudataires. Les maisons de Bourgogne et de Champagne n'étaient alliées qu'à un degré très- éloigné et non directement au comte Jean. Ge prince, au contraire, avait huit beaux-frères, tant par son mariage avec Alix de Viennois, que par celui de la comtesse Jeanne de Montfort, sa mère, mariée en secondes noces avec Louis de Savoie, seigneur de Vaud, et sans parler du se- cond mariage de notre comte avec Eléonore de Savoie, fille d'Amédée V, lequel mariage est postérieur à la cons- truction de la Diana. Mais on ne voit à la voûte les armes ni du marquis de Saluées, ni du prince d'Orange, ni du. comte de Neufchâtel, ni des sires de Montluel, deGranson et de Clermont en Dauphiné, ses beaux-frères. Pareille- ment on n'y voit ni les armes de Thiers, ni celles de Baffie, (1) Chaverondier, n" 1151. — Huillard-Bréholles, n° 960. (2) La Mure, Chantelauze, t. I, p. 318. — Baluze, Histoire d'Au- vergne, t. II, preuves, p. 367. — Chaverondier, n°" 983 et 1134 — Huillard-Bréholles, n* 2746.