Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         LA DIANA.                      283

ser de traces'; d'autres ont dû changer de nom et d'armes,
selon ce qui se pratiquait si fréquemment à ces époques ;
enfin la forme des hommages assez nombreux, qui se re-
trouvent aux Archives de l'Empire ou dont la mention est
faite par nos historiens, ne permet* pas de distinguer avec
une complète certitude les tarons et seigneurs hauts-jus-
ticiers des seigneurs ordinaires.
   Ces difficultés d'interprétation ne me paraissent cepen-
dant, pas insurmontables. Il y a une formule d'hommage
qui, selon toutes les probabilités, indique les seigneurs de
premier ordre, c'est l'hommag-e pour le château et apparte-
nances de
   Cette formule, assez rare dans le recueil des hommages,
n'est appliquée, en effet, qu'aux plus grandes maisons du
Forez, et particulièrement à celles dont nous connaissons
les blasons parmi ceux de la voûte. Il faut croire que,
dans le langage du temps, de même que le mot palatium,
palais, désignait une habitation royale, le mot caslrum,
château, si peu fréquent dans les titres du xm e siècle,
n'était donné qu'à l'établissement des plus hauts seigneurs
féodaux. A la différence des temps modernes où le terme
de château a reçu une tout autre signification, le castrum
du moyen âge semble perpétuer les traditions de la domi-
nation romaine.
   Cette conjecture prend à peu près le caractère d'une
certitude, si l'on parcourt avec attention la liste des hom-
mages que nous possédons sur les xm e et xive siècles.
Cette liste, quoique bien incomplète, paraît cependant
suffisante pour éclaircir ce point de notre histoire féodale.
Outre les hommages que nous a transmis La Mure, dans
le cours de son Histoire du Forez, et ceux que Gaignières
a recueillis dans le manuscrit n° 613 de sa collection à la
Bibliothèque impériale, les Archives de l'Empireen pos-