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492         FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFEMÈRE.

  On a peu de renseignements sur ce peintre que ses
contemporains purent difficilement définir. En admirant
son coloris et sa composition, on blâmait déjà à cette
époque le peu de pureté de ses formes et leur agencement
maniéré.
  Mais si ces défauts sont encore visibles lorsque, par
un jour de soleil on parvient à découvrir quelques con-
tours dans ces panneaux noircis, d'un autre coté on se
prend à admirer leurs qualités décoratives. Voilà des
compositions qui sont bien à leur place et en rapport
parfait avec la salle qu'elles agrandissent et animent
sans l'écraser, sentiment que possèdent peu des artistes
contemporains. Il y avait d'autres peintures de Cretey
dans le monastère : les unes à la salle du chapitre et les
autres, savoir : Saint Pierre recevant les clefs,, et ses
larmes après sa faute, dans le couloir circulaire qui
conduisait vers l'infirmerie au nouveau chœur en tribune
vers le fond de l'église.
   Pernetti (29) prétend que le meilleur tableau de ce
peintre était une Notre-Dame de pitié, dans une chapelle
de l'église des Filles pénitentes de Lyon, et qu'il fit plusieurs
tableaux pour M. Bay de Curys, amateur de cette époque,
qui avait son hôtel place Louis-le-Grand. On citait en-
core de Cretey : une Sainte Vierge dans une gloire, dans
une chapelle de l'église de l'Hôtel-Dieu, la Fraction du
pain et le Sauveur devant Pilate, dans la chapelle des
pénitents du Confalon.
   Cretey est mort à Paris à la fin du XVIIe siècle (30).

  (29) T. II, p. 132.
  (30) Cet artiste serait-il le même que Mariette, dans son Abecedario
nomme André Cretey, et qui a peint une Chute des géants qu'il fit
graver ? Mariette note qu'il travaillait à Lyon, qu'il y est mort, et
qu'il n'a pas franchi les bornes de la médiocrité. Sa composition était