page suivante »
LA DIANA. , 448 ne voit pas quelle relation le comte de Piémont pouvait avoir en Forez, il est certain qu'Amédée V, son oncle et son tuteur, qui lui avait été préféré pour le trône de Sa- voie, la représentation n'étant point encore admise dans sa maison, lui avait imposé l'obligation de prendre aussi le nou- vel écusson de Savoie et de le briser d'un bâton d'azur. L'écusson 45 ne saurait donc, je le répète, être attribué à la maison de Savoie. Pour, moi je suis disposé à y voir encore un blason de La- vieu, et voici pourquoi. M. Steyert nous fait connaître qu'un sceau de 1296 appartenant à Gain deLavieu, porte une aigle. Quel était ce Girin? Il est presque inconnu de nos archéologues ; mais, d'après des documents que m'a com- muniqués M. Guigue, il était seigneur d'Unias et petit-fils de ce Girin de Lavieu, seigneur d'Unias, dont parle La Mure dans son Astrée sainte, à propos de Jocerand de Lavieu, abbé d'Aisnay, lequel Girin était frère aîné de René de Saint-Bonnet. Voici, d'ailleurs, une circonstance qui va achever de nous le faire connaître : c'est un article du ban et de l'arrière-ban, convoqué en 1304 par Philippe-le-Bel, pour la guerre de Flandres. D'après cet article cité par La Roque dans son Traité, pag-e \ 60, et qui a pour objet la ré- gion de la France dont Lyon est le centre, le ban seul est convoqué, la convocation de l'arrière-ban étant laissée aux des princes ou grands vassaux directs de la couronne pour soins cette région. Or, entre ces princes nominativement cités et qui sont : le comte de Forez, le Dauphin de Viennois et sonfils,le comte de Valentinois et son fils, le sire de Beau- jeu et le prince d'Orange pour ses terres de France, appa- raissent deux noms qu'on est d'abord surpris de trouver en si haute compagnie. C'est Guy et Arthaud de Roussil- lon et Girin de Lavieu, convoqués ainsi comme grands feudataires da la Couronne. Mais on cesse d'être étonné,