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444 ' LA DIANA.
quand on se rappelle que les Roussillon étaient jadis les
vicomtes de Vienne et les Lavieu les vicomtes de Lyon.
On voit, en effet, par cet acte, que bien qu'ils n'en portas-
sent plus le titre, la chancellerie de France les considérait
toujours comme tels. Cela prouve, en même temps, que le
représentant de nos anciens vicomtes n'appartenait ni à la
branche de la Boche-Molière, nia celle de Feugerolles, dont
les chefs, à cette époque, nous sont connus, et que c'est
Girin de Lavieu, petit-fils de Girin de Lavieu, seigneur
d'Unias, le frère aîné de Eené, seigneur de Saint-Bonnet,
qui était le chef de toute cette illustre et antique maison.
Or, si l'on réfléchit à la situation particulière qu'avaient
dansle passé les maisons de Savoie, de Lavieu et de Roussil-
lon, toutes les trois investies de fonctions analogues : l'une
de marquis pour l'Empereur en Italie, l'autre de vicomtes
également pour l'Empereur à Lyon, et la troisième de vi-
comtes aussi pour lesrois de Bourgogne, de Vienne et d'Ar-
les, à Vienne(voir le Mémoire de M. Auguste Bernard sur les
vicomtes, dans la Bévue Forézienne) ; si l'on considère, en
outre, que les comtes de Savoie, tout en gardant comme
emblèmes de famille ou contre-sceau les diverses armoi-
ries de la maison de Saxe, dont ils prétendaient descendre,
portaient jadis l'aigle noir de l'Empire, et les sires de
Roussillon l'aigle rouge de Bourgogne, on se demande si
le blason impérial ou royal dont il ornaient leurs bannières,
n'était pas un attribut de leur charge ? On est ainsi conduit,
par analogie, Ã penser que comme les comtes de Savoie, vi-
caires de l'Empire en Italie, les vicomtes de Lavieu, an-
ciennement vicaires de l'Empire à Lyon, portaient aussi
l'aigle de l'Empire ; que par conséquent, le sceau à aigle de
Girin de Lavieu n'est autre chose que le blason de l'Em-
pire, et qu'on peut ainsi, suivant toutes probabilités raison-
nables, attribuer à Girin de Lavieu, seigneur d'Unias, l'é-'