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LA SALLE DE CLAUDE AU PALAIS DES ARTS.
Une nouvelle application de l'opus musaïvum antique vient
d'être réalisée au Palais des arts. De nombreux et magnifiques
fragments de mosaïques romaines ont été utilisés pour la décora-
tion de la Salle de Claude, ouverte au public depuis le 25 avril
dernier.
La direction des Musées archéologiques, en incrustant dans les
parois de ladite salle, ces précieux spécimens d'un art dans lequel
les Romains ont excellé, s'est proposé un double but, d'abord ce-
lui de les préserver d'une ruine inévitable, et en même temps de
faire jouir de leur vue les visiteurs de nos collections publiques.
D'un aspect tout à fait pompéien, la salle de Claude, que sa dé-
coration antique rend unique en Europe, reçoit son nom de son
plus bel ornement, la célèbre Table de bronze sur laquelle est
gravé le discours prononcé par l'empereur Claude Ier au sénat de
Rome, en faveur des habitants de la Gaule chevelue, demandant
l'admission des principaux d'entre eux dans ce corps illustre
(ordo amplissimus), honneur déjà accordé à ceux de Lyon.
Nous n'entreprendrons pas de dissertation sur ce bronze
connu de toute l'Europe, mais nous ferons remarquer qu'il n'a
jamais été publié d'une manière parfaitement exacte. En affir-
mant ceci, nous ne prétendons point jeter le moindre blâme sur
de célèbres publications modernes, mais nous voulons seulement
dire que leurs auteurs ont été induits en erreur par de prétendues
restaurations aussi malencontreuses qu'inintelligentes.
En voulant rejoindre les deux parties de ce bronze, on a rempli
les intervalles de la rupture, ave%du plâtre soigneusement étendu
à la truelle, et, sans avoir égard aux parties de la Table qui n'of-
fraient pas une surface parfaitement plane, on a nivelé le tout,
cachant ainsi çà et là un certain nombre de lettres, puis, ce replâ-
trage a été recouvert de peinture de la couleur du bronze, de sorte
que TOUS y ont été trompés.
Hâtons-nous pourtant de dire que la découverte de ces lettres,
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