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                      LA SALLE DE CLAUDE.                 -     427

 aujourd'hui dégagées de l'empâtement de plâtre qui les recou-
 vrait, ne change pas le sens des phrases où elles existent. Mais
 il n'en est pas moins fort regrettable que tous ceux qui, depuis
 quelques années, ont publié la Table de Claude, en suivant cette
inscription lettre par lettre, aient été exposés à prendre du plâtre
peint pour du bronze, et ayant eu l'intention bien arrêtée d'être
 d'une exactitude mathématique, de donner enfin un véritable fac
simile, se trouvent aujourd'hui avoir omis une dizaine de lettres,
et, par exemple, avoir tous terminé la dernière ligne de la pre-
mière colonne, par le mot CIVITAT, tandis qu'on lit sur le bronze
le mot CIVITATEM parfaitement conservé.
    La même remarque se fait dans le haut de la Table, ainsi qu'à
la fin de plusieurs lignes de la première colonne.
    Mais nous regardons comme un acte de justice de déclarer que
le seul qui soit responsable de ces erreurs ou omissions, c'est ce-
lui qui a opéré ou fait opérer ce travestissement, et ce qu'il y a
de plus piquant, c'est qu'il a été induit lui-même en erreur par
ses propres actes, car sa publication de la Table de Claude n'est
pas plus exacte que celle des autres.
    Aujourd'hui, richement installée dans une salle décorée de
mosaïques antiques incrustées dans les murailles, à l'imitation
des peintures pompéiennes, la Table de Claude est dépouillée de
toutes ces falsifications. Le célèbre bronze, mis à nu, se présente
pur de toute addition, Aucune lettre n'étant cachée, les auteurs
des publications modernes sont libres à toute heure de s'assurer
 du véritable texte de Claude.
                                    E.-C. MARTIN-DAUSSIGNY.



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