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                   LAMARTINE ET SA FAMILLE.                     395

faites ébauches de M. de Lamartine, un grand courant
d'aspirations au milieu duquel chaque passion, chaque
idée, s'anime de la vie, ou s'éclaire de la lumière qui lui
est propre. Dieu et l'homme, la société et la nature, la re-
ligion et la politique, tous les objets de la pensée et du
sentiment viennent alimenter tour à tour ce foyer resplen-
dissant de la poésie universelle. »
   C'est ce qui explique cet amour qui s'attache au grand
nom de Lamartine, dont les vers, dès leur première appa-
rition, passionnèrent la France entière pour le chantre
d'Elvire.
   Sa mort a été vivement sentie par tous : les journaux
de toutes nuances, les Revues littéraires, en signalant la
perte irréparable de ce grand génie, ont rapporté les anec-
dotes les plus touchantes de sa vie intime, et, dans un con-
cert unanime d'admiration pour ses œuvres, payé à sa mé-
moire un juste tribut d'éloges.
   Mais au milieu de tous ces articles plus ou moins bio-
graphiques, la même erreur touchant l'origine de sa fa-
mille a été reproduite.
   Hippolyte Castille, dans ses Portraits historiques (i), avait
avancé que son père s'appelait M. de Prat, et que Lamar-
tine était le nom de son oncle maternel. Vapereau, qui lui
a beaucoup emprunté, écrit à son tour que le nom de La-
martine était celui de la branche aînée de la famille, tandis
que celle du poète était de Prat : Alphonse-Marie-Louis
Prat de Lamartine.
  Mais voilà qu'un journal politique (2) de notre départe-


  (1) Portraits historiques: M-de Lamartine, par Hippolyte Castille,
Paris, Sartorius, 1857.
  (2) L'Impartial de l'Ain, journal de Bourg, numéro 87, lundi
22 mars 1869.