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380 FRANÇOIS DE ROTER S DE LA VALFENIÈRE. rentre pas dans notre cadre d'en faire l'historique com- plet et nous nous bornerons à indiquer les traits princi- paux de son existence monumentale. Reclusèrie au IVe siècle, selon la tradition, elle fut un lieu de sépulture pour les grands personnages jusqu'au VIIIe, époque à laquelle elle fut détruite par les Sar- rasins. Une donation de, 587, d'un nommé Girard et de son épouse Gimberge (10), et celle du roi Lotliaire, de 804, déterminent sa position entre le Rhône et la Saône, dans le faubourg de Lyon, et Leydrade la cite parmi les monastères qu'il fit restaurer. Dès cette époque, l'abbaye fut richement dotée ; et à dater, du Xe siècle, l'abbesse prenait son titre par la, grâce de Dieu, et portait la crosse. Au XIVe siècle, sous Alix de Vassalieu, les désordres s'introduisent à Saint-Pierre comme dans la plupart des monastères; l'histoire de l'abbaye fournit nombre d'a- necdotes, plus ou moins certaines, qui défraient les nar- rateurs du XVI e siècle jusqu'à ce qu'elles soient brutale- ment interrompues par l'invasion des protestants. En 1556, les religieuses, jusqu'à cette époque isolées du mouvement delà ville, eurent à se préoccuper de son accroissement qui les gagnait peu à peu, surtout depuis que la démolition des murailles et le comblement des fossés, dits de la Lanterne, avaient été arrêtés en prin- cipe par le corps consulaire; elles craignaient, non sans raison, la construction d'édifices qui auraient vue sur leur monastère, au mépris de leurs droits. En effet, elles prétendaient qu'un périmètre compris entre le Rhône, au levant, la rue des Ecloisons (actuellement Lafont), au sud, (10) « ... ad monasterium quod est dedicutione sancti Pétri scilum in Lugduni civitate inter Rodanum et Ararim, substruclum a rcgc, « Gaudisello et a regina Theudelinda sua spotisa piissima (Diplomata, « chartœ, cpistolae, leges, etc. J. M. Pardessus, Paris, 1843). »