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306 LES DU VERNEY. Il est vrai que tous ou presque tous les biographes étant muets sur ce point, l'historien forézien était en droit de supposer que du Verney n'avait pas laissé d'héritiers de son nom. — J'ignorais moi-même qu'il en fût autrement, lorsqu'il y a quelques années, étant encore sur les bancs de l'école, j'eus la bonne fortune, dans une de mes fréquentes visites aux bibliothèques de mettre la main sur une vieille gazette dont les feuillets débarassés de la poussière quasi- séculaire qui les recouvrait me laissèrent voir ce titre qui fit bondir mon cœur d'enfant du Forez : Éloge de M. le docteur du Verney. Je vous donne à penser si je lus avi- dement ce que contenait cet article nécrologique. Il s'a- gissait d'un fils du célèbre anatomiste, médecin et natura- liste comme lui. Je ne crois pouvoir mieux faire connaître ce personnage qu'en reproduisant, malgré son étendue, la notice qui lui est consacrée dans la Gazette de médecine du 30 dé- cembre 4761, p. 393—397. « Emmanuel-Maurice du Verney, docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris, a vécu comme, un saint, et est mort de la mort des justes le 28 novembre 1761, à l'âge de 83 ans. Son corps fut présenté à l'église de Saint- Etienne du Mont, sa paroisse, et transféré delà à l'église paroissiale de Saint-Nicolas du Chardonnet, lieu de la sépulture de ses ancêtres (1 ). «• MM. les curés de Saint-Etienne du Mont et de Saint- Nicolas saisirent cette occasion pour faire chacun un dis- cours très-beau et très-touchant en l'honneur du défunt. En effet il leur appartenoit autant et plus qu'à nous, ayant (1) Pendant mon séjour à Paris, j'ai vainement cherché dans cette église des vestiges du tombeau de la famille du Verney. La pierre tumulaire qui, anciennement, en indiquait la place à l'époque de la restauration des chapelles a pu être enlevée.