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238                   L'ÉGLISE DE SATNT-ANDRÉ DE IÎAGÉ.
l'érigea en ehapelie vicariale ; M. le docteur Verney, de Bàgé, M. Joseph
Bard (de la Côtc-d'Or) en publièrent des descriptions ; les journaux
unirent leurs efforts à ceux de l'administration pour déterminer son ins-
cription sur la liste des monuments historiques. Grâce à M. Lenormant,
de l'Institut, secrétaire de la commission de ces monuments, leur vœu
fut accompli. Enfin, en 1844, un architecte envoyé de Paris, M. Questel,
dressa un projet de restauration et de préservation du clocher qui dépas-
sait 11,000 francs. L'Etat en donna la moitié, le surplus fut couvert par
une allocation de Mgr l'Evèque du diocèse, de 1,000 fr., par le concours
des communes de Bàgé et de St-André-de-Bâgé, qui fournirent une somme
de 1,200 fr. que des souscriptions particulières, recueillies par le maire de
Bàgé, élevèrent à 1,600 fr. ; le Conseil général alloua 2,600 francs
payables en deux années ; et cet édifice, d'un grand intérêt' sous le
rapport de l'art, fut préservé au moins pour quelque temps d'une ruine
certaine.
    a Malheureusement, ces efforts réunis, cette sollicitude pour la conser-
vation du monument ne se sont pas continués, même, à ce qu'il paraît, de
la part des personnes à qui doit être le plus chère la mission spéciale
de faire respecter les anciennes basiliques. Le temps a continué ses rava-
ges, l'oubli s'est imposé, et les ronces ont envahi les accès de l'édifice;
les lézardes sont de nouveau béantes ; la foudre en éclatant sur la
flèche a occasionné, dit-on, un ébranlement préjudiciable à la solidité
du clocher
    « Quelques gens de goût, attachés à nos vieux souvenirs, se sont
inquiétés, et les feuilles locales ont accueilli l'expression de leurs craintes :
il serait en effet urgent d'aviser au plus tôt et de sauver, une seconde fois
en trente ans, ce spécimen précieux de l'architecture du xn e siècle qui,
simple dans l'ornementation, élégant et grandiose dans ses proportions,
reste comme «ne page vivante de l'histoire de l'art.
                                 {Courrier de VAin 26 septembre 1868.)


      A MONSIEUR L E COMTE DE CAUMONT
                  .    FONDATEUR DE LA S0CI1STÉ   D'.ARCHÉOIOGIE.




Il est dans mon village                     Avant qu'on vît l'ogive
Un temple vénéré,                           Entrelaçant ses bras,
Qui dans la nuit de l'âge                   Mouler la pierre vive
Va se perdre ignore.                        Au tiers-point du compas,