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                          GRENIERS ET FOURS.                            219
 moyenne de vingt-cinq mètres, c'est-à-dire une surface
 de mille mètres.
    Il se composait d'un rez-de-cliaussée et d'un 1 er étage
 auquel on arrivait de l'intérieur du claustral par un beau
 perron. Il était éclairé par quatorze fenêtres et par une
 grande porte à plein cintre placée sur l'axe du plan.
    Toutes ces anciennes dispositions sont aujourd'hui en-
 tièrement changées.
    Outre ses greniers publics ou d'abondance, Lyon avait
 aussi des halles très-utiles à la population. Les plus con-
 nues étaient celles de la Grenette (1). Une longue rue
 voisine de ces halles et dans laquelle les grains étaient
 vendus au détail, avait reçu pour cette raison le nom de
 rue de la Grenette. Ce nom appartient à l'histoire de
 notre cité.
    Les Prévôt des marchands et Echevins avaient mission
.d'inspecter les grains entrant dans la ville pour être
 exposés dans ces halles publiques. Ils nommaient un offi-
 cier qui, sous le nom de châtelain de la Grenette, avait
 soin de tenir un registre de l'état et du prix des grains
 déposés dans les locaux et en rendait compte au consu-
 lat. Cet officier devait en outre veiller aux contraven-
 tions commises dans ce lieu ouvert au peuple et aussi
 faire exécuter les règlements de police ; il dressait des
 procès-verbaux contre ceux qui les violaient.
    Cette organisation n'était point nouvelle en France, ou
 du moins avait quelque analogie avec les -règles établies


   (!) Une des façades de ce bâtiment se voit encore sur la rue Centrale,
elle regarde le couchant et occupe toute la partie située entre la rue de la
Grenette et la rue Tupin. Elle a été entièrement restaurée et le rez-de-
chaussée formant terrasse au premier étage est de date récente. L'an-
cienne façade s'élève en reculement de l'alignement actuel.