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208                      GRENIERS ET FOURS.

de leur destination, puisque dans ces derniers on vendait
au détail tout ce qui pouvait être nécessaire aux habi-
tants pour leur nourriture journalière : In quibus ea,
quœ ad victum erant necessaria, vendebantur (1). A
Rome, on ne connaissait pas, en effet, les boutiques, ta-
bernœ, placées le long des rues, au rez-de-chaussée des
maisons particulières, comme nous les établissons aujour-
d'hui (2).
   Quant aux marchés spéciaux que les Romains nom-
maient Fora venalia, objets dépure nécessité, ils furent,
dans les premiers temps de l'empire, entourés de cons-
tructions fort simples; mais formant un centre où se
réunissait chaque jour une population dont l'affluence
grandissait sans cesse, ils devinrent, en raison de leur
importance, d'une grande magnificence "architecturale.
Les objets qu'on y vendait servirent alors à les désigner. -
Ainsi le Forum hoarium était destiné à la vente des
bestiaux, le Forum cupedinarium réunissait les mets
 de table et quelques menus comestibles, le Forum oli-
 torium était affecté à la vente des légumes, le Forum
 pistorium à celle du blé et du jpain. Enfin, les Forum
 suarium et piscixrium, à la vente des porcs et du pois-
 son (3).
  Et remarquons en passant que, dans le temps où les

   (1) Romanarum antiquitalum libri decem, à Joanne Koshio. L. 9,
p. 495, c.
   (2) Hippodamus de Milet, qui vivait au temps de Périclès, avait cons-
truit à Athènes une place publique sur laquelle se trouvaient exposées les
productions de tous les pays. C'était le marché de toute la Grèce.
   (3) Voyez Quatremère de Quincy, Dictionnaire d'architecture, T. 2,
p. 97.
   Voyez aussi Romanarum anliquitatum libri decem, à Joanne lîosino, L. 91,
p. 495,B.