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	182                      LA DIANA.
de Lavieu, tandis qu'au contraire il y en a au moins deux
appartenant au territoire dépendant jadis' de l'église de
Lyon, Artaud de Saint-Germain pour Montrond, et Guil-
laume de Laire, cadet des sires de Cornillon, pour Cuzieux.
Cela prouve que depuis la réunion de Lyon au domaine
de la couronne, ces dernières terres étaient tenues en
hommage directement du roi par nos comtes et faisaient
dès lors partie du Forez.
    Mais, à l'époque de la .Diana, les seigneurs dont nous
avons parlé ci-dessus, quoique de toute justice la plupart,
et dont on s'étonnait de ne pas voir les écussons à la voûte
de la Diana, n'avaient aucune raison de s'y trouver.
 Comme possesseurs de terres mouvantes de la Savoie, du
Dauphiné ou de l'Église de Lyon, ils n'avaient évidem-
 ment pas place aux États de Forez. Bien que relevant du
 comte Jean, ils ne pouvaient figurer sous la bannière d'un
 comté dont ils ne faisaient pas partie ; car, de même que
 le duc de Bourgogne, les comtes de Flandres et de Cham-
 pagne qui, possédant des États mixtes, les uns relevant
 delà France, les autres de l'Empire, ne les confondaient
 pas dans leur administration, le comte de Forez ne pouvait
 placer sous la bannière de son comté des terres qui, comme
 terres d'Empire ou de franc-alleu,ne se rattachaient à la
 couronne que par l'intermédiaire des comtes Jde Savoie,
 ou de Viennois, ou de Valentinois, ou enfin de l'Église de
 Lyon. Ce n'est donc pas à Montbrison, mais à Grenoble,
 à Chambéry ou à Lyon que ces terres devaient être
 représentées.
  Et voyez comme tous les faits viennent se'courber devant
cette théorie. Le puissant sire de Saint-Priest, chef de la
maison d'Urgel, mais dont la terre relevait de l'Église de
Lyon, ne figure pas à la voûte, mais un cadet de sa mai-
son s'y trouve, probablement Hugues d'Urgel, seigneur
					
		