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178 LA DIANA. seigneur de Gex, et Marguerite de Savoie, femme de Jean de Châlon, seigneur de Vignory. Ceci, du reste, n'est pas une simple hypothèse, car nous trouvons dans l'Inventaire de Forez (1 ) deux actes de \ 305 qui nous prou- vent que cette Marguerite de Savoie, femme de Jean de Châlon, possédait Bussy-Albieu, laquelle terre faisait pré- cisément partie de l'apanage, en Forez, de notre comtesse Jeanne : d'où l'écusson de Châlon à la voûte delà Diana. Arrivons maintenant à ce qui concerne les familles foréziennes proprement dites. Celles dont les armes nous sont parfaitement connues, les maisons de la Roue, d'Urfé, de Cousan, de Chalencon, de Rochebaron, de Cha- telperron, de Roussillon, de Mauvoisin, de Barges, n'ont pas besoin 'de commentaires ; nous savons tous et il est facile de voir dans les titres que ces maisons, considéra- bles à cette époque, possédaient la haute justice sur leurs terres et avaient le caractère de véritables barons et chevaliers bannerets. Ici il existe cependant un point obscur à éclaircir. Les écussons qui restent à expliquer n'appartiennent évidem- ment ni à des maisons souveraines ou princières de la fin du xiie siècle, car nous les connaîtrions, [ni à des familles du Forez ou des .provinces voisines qui se soient long- temps maintenues dans leur éclat, car depuis elles auraient eu l'occasion de faire connaître leur blason. Les plus anciens armoriaux ne datent que d'un siècle ou d'un siècle et demi après la Diana. Malgré les savantes et consciencieuses recherches de M. André Steyert dans son excellent armoriai du Lyonnais, Forez et Beaujolais, on ignore encore les armes d'un grand nombre de nos familles chevaleresques. D'ailleurs, comme (1) Chaverondier, n° 215.