Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                            LA DIANA.                           179

nous le verrons dans l'analyse que nous ferons de chacun
des blasons de la voûte, nous aurons à tenir compte de
diverses considérations tirées du régime des fiefs et des
habitudes féodales pour interpréter ces blasons.
   Mais, en dehors de ces circonstances, comment expli-
quer l'absence à la voûte d'armoiries parfaitement connues,
appartenant à des familles considérables du Forez ? Com-
ment concevoir, par exemple, que les armes des sires de
Saint-Germain, de Marcilly, de Jareis, de Saint-Priest, de
Lavieu-Feugerolles, de Lavieu-Roche-Molière, de Bou-
théon, etc., ne s'y trouvent pas '? Jusqu'ici cette remarque
très-naturelle a peut-être plus embarrassé les commenta-
teurs que tout le reste. Mais, de même que le fil d'Ariane
conduit à travers les ténèbres, une théorie juste doit
expliquer les faits les plus obscurs.
   Et d'abord, Artaud de SaimVGrermain, qui, plus tard,
échangea ce qu'il avait à Saint-Germain contre la terre de
Montrond, ne possédait Saint-Germain-Laval qu'à titre
d'arrière-fief par rapport au comté de Forez, car ce sei-
gneur le tenait en fief de Guillaume de Poitiers, fils
d'Aimard, comte de Valentinois, qui, de son côté enrendait
hommage au comte Jean (4). Ce n'est donc pas le blason
du sire de Saint-Germain qui devait figurer à la voûte pour
cette terre, mais celui de Valentinois, et ce dernier y
figure en effet. De même pour le sire de Marcilly, dont la
seigneurie en toute justice appartenait à la comtesse
Jeanne de Monfort, comme nous l'avons vu. Des obser-
vations analogues, et qui ne sont pas sans intérêt, s'appli-
quent à tous les autres. Nous voyons, en effet, par les
titres, que la plupart des terres situées sur cette partie


  (1) Manuscrit de la collection Gaignières, Bibliothèque impériale,
a" 620, p. 107 et 115.