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                         LA DIANA.                       95

   Entre tous ces mystères, il en est un qui se présente
tout d'abord à notre esprit au sujet de la Diana elle-même.
Je ne parle pas de la destination de cette salle, car il ne
peut exister aucun doute à cet égard. La tradition nous
apprend qu'elle fut construite par le comte Jean Ier pour
les Etats du Forez, et, jusqu'en '1789, elle a servi à cet
usage. Mais quelle est la pensée qui a présidé à ses
dispositions intérieures, c'est-à-dire qui a réglé la ré-
partition des écussons à la voûte et à la frise? La
voûte reproduit avec éclat quarante-huit écussons dont
plusieurs appartiennent à des maisons souveraines, et
qui, tous, sont répétés trente-six fois dans des caissons
disposés en bandes parallèles alternativement rouges et
bleues. La frise, à son tour, en contient ou plutôt en
contenait environ cent quarante, avant les dégradations
qui en ont fait disparaître quelques-uns, mais d'un mo-
dule beaucoup plus petit, quoique répétant, au milieu
d'autres blasons, la plupart des armoiries de la voûte.
   Quelle est la signification de cette ordonnance? Nos
historiens et nos archéologues les plus distingués ne sont
pas d'accord à ce sujet. Les uns ont pensé que la voûte
avait pour objet de rappeler les alliances de nos comtes,
et la frise les armoiries de la noblesse forézienne. Les au-
tres ont cru voir dans cet ensemble de figures héraldiques
une sorte d'armorial général de la France, ou tout au
moins d'une- partie de la France ; d'autres, enfin, ont
supposé que cette décoration était destinée à rappeler le
souvenir de quelque événement, de quelque fait mémo-
rable, d'une croisade ou d'une assemblée féodale. Mais
aucune de ces opinions ne répond pleinement aux objec-
tions qu'elles ont soulevées ; aucune n'a été sérieusement
établie. Le choix des écussons qui se trouveraient à la
voûte pour rappeler les alliances de nos comtes, ou pour