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90                        LA DIANA.

honorer la noblesse du Forez ; l'absence des uns, la
présence des autres, tout semble repousser les hypothèses
présentées jusqu'ici, tout indique qu'il y a là une sorte
de problème historique non encore résolu.
   Les membres de la Société se rappelleront que, dès
notre première réunion, c'est-à-dire avant la restauration
de la Diana, j'avais invité les savants archéologues qu'elle
s'honore de compter dans son sein à chercher à éclaircir
ce point obscur de nos annales. J'ai appris depuis que
plusieurs d'entre eux se sont livrés, dans cette inten-
tion-, à de laborieuses recherches, et j'espère qu'ils nous
en feront bientôt connaître les résultats. Mais, en atten-
dant, j'ai pensé que la Société accueillerait avec sa
bienveillance habituelle les idées que, de mon côté, j'avais
promis de lui exposer. Quand il s'agit de faits si peu con-
nus, ce n'est pas trop du concours de tous les efforts pour
les éclairer. Comme la certitude ne peut s'établir que sur
la comparaison raisonnée de toutes les opinions, de toutes
les hypothèses, il importe que chacun de nous apporte
sa pierre à l'édifice.
   Je dois avouer, du reste, que l'idée que j'ai à vous
soumettre ne m'a pas coûté de grands efforts d'imagina-
tion, car c'est celle qui se présenta tout d'abord à mon
esprit, le jour où, pour la première fois, je visitai la Diana,
alors que notre beau monument, encore condamné à de
vulgaires usages, semblait voué pour toujours à l'abandon
et à l'oubli. Sachant que c'était l'ancienne salle des Etats
et, raisonnant d'après cette destination, je m'étais dit, à
la vue.des dispositions de la voûte et de la frise, que la
frise représentait sans doute la réunion totale des mai-
sons nobles faisant partie du comté de Forez, comme
possédant des seigneuries ' directes ou censives, de
moyenne ou basse justice dans cette province, mais que