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94 LA DIANA.
valeresques, ou flatter la vanité des familles, ce serait le
moindre de ses mérites. Ce n'est pas, dans tous les cas,
sous l'empire de pareilles préoccupations que nous avons
voulu restaurer cette salle et lui rendre son ancienne
splendeur. Appliquée à notre temps, l'étude du blason n'est
qu'une occupation futile, car au milieu des innombrables
sources d'informations que nous possédons, les lumières
tirées de figures héraldiques ne seraient qu'une superféta-
tion ; elles ne pourraient servir qu'Ã satisfaire de frivoles
curiosités. Mais quand il s'agit d'époques reculées sur les-
quelles tant de renseignements nous manquent ; quand le
petit nombre de chartes, d'actes, de monuments qui les
concernent laisse tant de lacunes au champ des investiga-
tions, tout ce qui peut servir à relier la chaîne des faits, les
indices qui sembleraient les plus indifférents, les sceaux,
les blasons, comme les monnaies et les médailles, acquiè-
rent une valeur sérieuse, et l'étude de ces documents s'é-
lève à la dignité de l'histoire.
Considérées ainsi, les figures héraldiques de la Diana
ne sont plus de vains ornements. Si nous les avons restau-
rées avec tant de soin, si nous avons tenu à les conserver
intactes, c'est que nous avions le sentiment d'avoir sous
les yeux des témoins de notre histoire, à l'aide desquels
nous pouvions espérer reconstruire la physionomie d'une
époque obscure et en pénétrer les mystères.
chand qui, ayant fait placer un plancher à la hauteur de la frise, avait
converti le bas en magasin de farine et le haut en grenier à foin, ce qui
a assuré providentiellement sa conservation.
Quant aux blasons de la voûte qui forment surtout l'objet des re-
cherches de l'éminent auteur du mémoire, nous avons pensé qu'il
serait intéressant de les reproduire par la gravure, en conservant
leur caractère primitif aux écussons ainsi qu'aux pièces qui les com-
posent.
Revue historique.